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Sur sept films sélectionnés, KABOOM • L'émission a choisi quatre titres emblématiques pour dresser un bilan d'un certain cinéma hexagonal populaire, à l'occasion de son partenariat avec la Fédération des Alliances Françaises au Mexique durant le Quinzième Tour de Cinéma Francés, qui a lieu dans toute l'Amérique centrale jusqu'au 1er décembre.
Les gaulois sont chauvins et aiment aussi se plaindre, c'est bien connu: ainsi nos trois kaboomers n'hésitent pas à moquer, critiquer puis s'extasier sur chacun de ces titres, quelles que soient leurs qualités respectives. Les sélectionneurs ont fait le choix d'œuvres qui donnent à penser une nation divisée culturellement, socialement et idéologiquement. Mais dans chacune de ces œuvres, malgré les ruptures internes, les protagonistes choisissent toujours de se battre plutôt que de se laisser aller. POTICHE de François Ozon raconte comment une femme au foyer effacée peut du jour au lendemain se transformer en leader politique. LE NOM DES GENS de Michel Leclerc tente de redéfinir avec humour les contours, les origines et les contradictions d'une certaine gauche qui s'était peut être un peu perdue en cours de route. MA PART DU GÂTEAU rêve d'une France capable d'affronter les inégalités à l'heure de la crise économique. Enfin, LE BRUIT DES GLACONS, dernière œuvre en date d'un des grands auteurs du cinéma national des années 70 (Bertrand Blier), combat une injustice encore plus universelle, le cancer, de manière on ne peut plus rabelaisienne, paillarde et franchouillarde.
Ce Festival a donc le mérite de vouloir exposer les contradictions et inégalités économiques, sociales et culturelles de la France, tout en renvoyant de sa cinématographie nationale, l'image d'un art populaire, distrayant, mais qui cherche avant tout à comprendre la nature des divisions pour mieux envisager des solutions politiques.
Frédéric Mercier
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